MOI, LE MAGICIEN : Prenez l'être le plus calme, le plus doux et le plus gentil du monde, ajoutez lui l'être le plus imprévisible, colérique et sournois possible : et vous avez Ludwig.
Certains diront que Ludwig est un attardé, d'autres un fin manipulateur. En vrai, Ludwig n'est rien de tout ça, il est simplement... Bipolaire. Forcé de faire avec cette maladie qui est un combat de tous les instants, le jeune garçon ne peut jamais relâcher sa vigilance, c'est pourquoi il s'enfonce souvent dans un profond mutisme, affichant un masque de froideur et de je-m'en-foutisme assez exceptionnel. Mais sous les grands airs de dandy qu'il étale sans vergogne se cache un petit garçon fragilisé, qui a perdu une part de son innocence trop tôt et manqué d'une adolescence normale. Forcé de prendre sur lui, il s'est construit un mur de maturité qui, toutefois, en présence des bonnes personnes, éclate pour laisser entrapercevoir un jeune homme enfantin, joueur, curieux et moqueur qui n'a pas froid aux yeux. Toujours très franc lorsqu'il s'exprime, son honnêteté peut déstabiliser, surtout lorsqu'elle s'accompagne ensuite d'un changement de cible soudain, comme s'il venait d'oublier ce qu'il venait de dire. Car le problème principal chez le germano-russe est qu'il a aussi un certain déficit de l'attention, ayant du mal à rester concentré, surtout quand il manifeste de l'ennui ou fait quelque chose à reculons. D'ailleurs, il ne vaut mieux pas le réprimander si l'on ne veut pas se prendre dans la tronche qu'il se fait royalement chier. Même si Ludwig est peu prolixe, son rapport à la communication est particulier, et il faudra le pardonner car il lui manque les filtres, il sait pas ce que c'est. Avec lui, c'est donc tout ou rien. De plus, un de ses principal défaut est qu'il ne sait pas pardonner ni s'excuser, à moins d'avoir une très haute estime de la personne en face... Et encore, cette dernière devra bien souvent le décoder. Ce n'est pourtant pas qu'il ne reconnaisse pas ses torts, mais il fait un blocage. Plutôt perfectionniste, il est d'ailleurs très difficile pour lui de ne pas pouvoir tout contrôler autour de lui... C'est pourquoi il s'acharne à se contrôler lui-même en faisant preuve d'une détermination remarquable.
Dans l'ensemble plutôt incompris, l'impression globale qu'il donne est celle d'un garçon marginal, qui n'accepte pas de s'intégrer et de vivre selon les règles que la société prône. En réalité, il n'y peut rien, ce n'est pas sa faute après tout si la société exclut les malades. Ses idéaux, eux, ne rentrent toutefois pas réellement en compte dans ce constat puisqu'il est un sang pur d'une longue lignée respectée malgré sa non-prise position dans la lutte. Son nom est donc un passe-droit assez commode qui lui évite bien souvent les ennuis... Mais pas sûr que cela suffise si l'on découvrait ses accointances avec les nés-moldus.

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ANECDOTES : Ludwig adore sa double nationalité et quand il était petit, il aurait voulu qu'on l'appelle Ludwig-Yemelyan, comme si c'était un nom composé. Malheureusement, tout le monde l'a toujours appellé Lulu malgré ses protestations... Un vrai coup dur dans l'enfance du garçon, m'voyez. ––– Il marche souvent sur les pieds des gens, sans faire exprès, mais ce n'est pas parce qu'il a une mauvaise vue, ni parce qu'il est débile, ce que beaucoup pense. En fait, on dirait en permanence que Ludwig est ailleurs. Mais il est bien là, derrière. Il s'agit juste d'un masque, d'une façade, qui l'aide à ne pas perdre le contrôle et grâce à laquelle il cache le mal qui ronge sa santé mentale. Cependant, il ne faut pas croire qu'il est stupide, c'est même tout le contraire. Aucun doute à avoir sur son intelligence, en fait plutôt grande, même si son instabilité le dessert ce qui fait qu'on le sous-estime grandement. C'est même un observateur hors-pair, puisqu'il réussit à se faire oublier avec une facilité déconcertante. ––– Le matin, une fois que Ludwig s'est servi son bol de lait, il ne faut plus lui parler. C'est un moment sacré de la journée pour lui, littéralement fanatique de... Lait. Et ce n'est pas une blague. Il ferait n'importe quoi pour du lait, vraiment. ––– Le jeune homme a aussi la particularité de transporter toujours un carnet avec lui. Il adore conserver des citations, que ce soit de bouquins ou de gens. C'est un peu sa lubie. Il les ressort d'ailleurs à tout va. ––– Il a tendance à mieux s'entendre avec les animaux que les humains, car ils sont moins compliqués, et tellement plus transparents. ––– Même s'il a toujours refusé de prendre un traitement pour sa condition en raison des nombreux effets secondaires, Ludwig a emprunté une autre voie... Il a en effet découvert les substances illicites à la fin de son adolescence et a un peu testé tout ce qu'il trouvait car, en en prenant, il s'est rendu compte que cela lui faisait complètement oublier sa condition. Toutefois, il n'est jamais devenu accro, même s'il reconnaît beaucoup apprécier les effets de certaines... Notamment une ; sa préférée, qui est un substitut sorcier au LSD. Il s'agit de quelque chose comme de la poudre de corne de licorne mélangée avec de la poussière d'ailes de fée, bref, dans le milieu, on l'appelle la Silver (à cause de son aspect argenté), et il lui arrive encore de prendre régulièrement de celle là, car elle le fait se sentir libre... Et lucide. Comme s'il avait la permission d'être vraiment lui-même. Et dans ces moments là, il est presque un jeune homme normal. ––– C'est Hazel qui lui a appris que son père, en dehors de son activité normale de créateur et vendeur de baguette, avait un réseau clandestin par lequel il fournissait des baguettes à des clients nés-moldus. Sa famille ne prend toutefois par part à la lutte, car, sachez le, il ne s'agit certainement pas d'un service gracieux ni de bonté d'âme de la part du patriarche, ça non. Simple accord commercial, rien de plus, et si ça aide la branche rejetée de la société sorcière, tant mieux, aussi longtemps que ça continuer de payer. Gagnant-gagnant, quoi.