Aout 1996



Une atmosphère de tristesse et de deuil, plane sur les quartiers de l’Ordre du Phénix. Le dernier héritier des Black, Sirius, vient de rendre son dernier soupir, en défendant ses idéaux, lors d’un combat contre la terrible Bellatrix Lestrange. Harry Potter, fou de rage, n’a plus qu’une chose en tête : se venger. Tous les moyens pour y parvenir sont bons à prendre pour ce dernier. Fou de chagrin et de colère envers Severus Rogue, qui est pour lui, le responsable, il n’hésite pas un instant à l’espionner, et par la même occasion, Dumbledore, aux grands désarrois de ses deux meilleurs amis, qui ne comprennent pas tant d’acharnement…

Malheureusement pour le survivant et heureusement pour Ron et Hermione, il m’apprit rien de conséquent jusqu’à une certaine nuit, peu de temps avant la rentrée scolaire. Alors que tout le Square Grimaurd était endormi, des bruits de pas se firent entendre. Réveillé par ces derniers, le nouveau propriétaire des lieux, se leva, en silence. Poussé par sa curiosité et l’envie de pouvoir enfin découvrir des informations précieuses, il chipa des oreilles à rallonges dans la chambre des jumeaux, sans se douter qu’un des deux l’avait découvert. Descendant les escaliers, il vit quelques membres de la Résistance se diriger vers la salle de réunion, un air inquiet, derrière l’illustre Albus. Il ne put s’empêcher de ressentir un pincement au cœur quand il aperçu son professeur de Potions, qui selon lui, était un traître, et le véritable assassin de son parrain.

Dans leur hâte, les adultes oublièrent de lancer un sortilège d’insonorité sur la porte qu’ils fermèrent, au grand plaisir du fils de James. Utilisant les oreilles à rallonges, ne remarquant pas que dans son dos se tenaient Ron et Hermione, il se mit à écouter la conversation. Il savait que ce soir, il apprendrait des choses très importantes, car l’Ordre venait d’ouvrir un conseil de guerre, dirigé par leur chef et l’immonde enseignant. Captivé par ce qu’il venait de percevoir, il écarquilla les yeux, face aux révélations énoncées

- Dumbledore, il nous faut agir et vite…

- Aucune précipitation mon ami, elle n’est pas bonne…

-L’enjeu est trop important cette fois-ci. Le Seigneur des Ténèbres est en train de modifier le passé. Oui, vous avez bien entendu. Il n’arrive pas à atteindre Potter, grâce à nos protections, et cela le frustre d’attendre. Il a donc décidé d’attaquer à la source… Lily et James… Son but est d’empêcher qu’il y ait un fils, et fera tout pour y arriver, quitte à les tuer en dernier recours. Il a envoyé Yaxley et Rodolphe, encore une fois, au département des mystères. Lestrange a été tué par des aurors mais le deuxième a eut le temps d’utiliser l’artefact du temps. A l’heure qu’il est, il a déjà dû retrouver le jeune Tom Jedusor et lui exposer le plan de son futur et sont en train de comploter…

Ne prenant pas la peine d’en écouter plus, le jeune homme qui avait fêté son 16ième été, voulu se précipiter seul au Ministère, mais des mains se posèrent sur son épaule, l’emportant dans une des chambres. Elles appartenaient bien sûre à Ron Weasley et Miss Granger, décidés à ne pas le laisser se jeter la tête la première dans le danger. Au bout d’une heure de longue discussion, ils tombèrent d’accord, au grand déplaisir du survivant : se rendre à leur tour dans le passé et empêcher Voldemort d’agir. A partir de ce moment tout s’enchaîna. Contactant Luna et Neville, ils prirent la direction du Ministère. Grâce à une chance insolente, ils arrivèrent sans aucun problème à l’objet qui permettait de retourner au Temps des Maraudeurs.


Le cœur battant, Harry savait que Dumbledore n’approuverait pas son action quand il l’apprendrait, mais il devait le faire. Il ne voulait pas entraîner ses amis, mais avait-il le choix ? Non. Et puis, si ces parents ne se mettaient pas ensemble, il n’existerait jamais. Sa motivation première resta quand même Sirius. Peut-être qu’ainsi, il pourra le sauver, et cet espoir était plus fort que tout le reste. C’est donc cela en tête qu’il se lança à l’eau, non préparé à ce qui allait l’attendre…

La première fut s’en aucun doute la réaction violente du jeune Albus, directeur de Poudlard. Au début sceptique, il finit par croire les Voyageur du Temps. Ne pouvant s’empêcher d’entrer dans une colère noire quand il apprit ce qu’ils avaient fait, les traitant de stupides, il leur fit clairement comprendre que jouer avec le temps pouvait se montrer très dangereux. Leurs venues allaient altérer l’époque de leurs parents, et plus que ces derniers n’auraient pu l’imaginer. Quand il retrouva son calme, faces aux visages déconfis des jeunes qui venaient de se rendre compte de leurs bêtises, il reprit les choses en main. L'évidence était qu'il fallait leur trouver d’autre nouveau nom de famille, pour ne pas éveiller les soupçons.

C’est ainsi que Harry Potter se transforma en Harry Over, Ron Weasley en Wasly, Luna Lovegood en Luna Louvod, et enfin un Neville Ludanbot à la place de Londubat. Entrant les plus jeunes dans le registre de l’école de sorcellerie, ils devront vivres comme à l’époque des Maraudeurs, ne faisant aucune gaffe, et essayant de remettre les choses en places. Mais cette tache va s’avérer plus complexe qu’ils ne pouvaient le penser. Ils venaient d’atterrir en 1976, l’avant guerre. Deux camps bien distincts, avaient déjà pris place secrètement au sien du monde magique : Les mangemorts et l’Ordre du Phénix. Surtout que certains Mages Noirs ont été emprisonnés grace aux noms donnés par Hermione, et de l'autre coté, des sorciers tués, dénoncés comme partisants de Dumbledore par le biais de Yaxley...

La nuit, les rues deviennent incontrôlables. On imagine que tout est paisible, jusqu’à ce qu’on signe et qu’on découvre ce que jamais nous n'avions remarqué. Saviez-vous le nombre effarant de disputes conjugales qui finissent mal ? Le nombre de braquages, de vols à la tire, d'agressions... La violence est partout, et parfois on doit intervenir dans la vie des autres, les aider, voir chaque soir des choses qui nous donnent envie de vomir, accuser le coup face au déni, au refus et à la fierté de ceux qui ont besoin de nous. Mais on continue d'avancer, malgré tout, et on se dit que si c’était nous, on en voudrait bien de cette aide, non ?

27 juillet 1996, une bombe explose au beau milieu d'un parc aux États-Unis, il est 1h25 du matin. Des dizaines de blessés, des corps sans vie. Les différents secours arrivent : ambulanciers, médecins, policiers, tout le monde est là, certains d'entre eux sont même blessés, mais pourtant, ils sauvent des vies au péril de la leur. Qui sont les coupables ? Nul ne le sait, mais pendant des années on rumine, certains se souviennent, d’autres ont des cauchemars, chaque nuit ils sont hantés par des silhouettes mutilées. Les secours évoluent, on s'organise, la coordination est meilleure, on collabore et on s'entraide, enfin. S'en suit un bouleversement du côté de la justice, une nouvelle unité, qui entraîne alors la naissance de bien d'autres, les profiler. À quoi peuvent-ils bien servir ? Comment lire dans l'esprit d'un esprit d'un criminel peut-il aider à l'enfermer ? La foi en ces méthodes est longue à se construire, mais les membres de ces équipes prouvent le bien fondé de leur travail, ils débusquent des hors-la-loi, des tueurs en série, des terroristes, ils donnent des profils précis aux équipes en place, qui n'en font que mieux leur propre job.

11 septembre 2001, une date à jamais gravée dans les mémoires des habitants du monde entier, des millions de personnes qui tremblent, devant leurs téléviseurs, avec les new-yorkais, des familles brisées, des morts par millier. La journée avait pourtant si bien commencé... Ce jour-là, des hommes et des femmes ont montré au monde la force vive de leur courage, en se précipitant dans les décombres toujours fumants pour trouver des survivants. Des pompiers, des médecins, des vigiles, des agents de police, ils sont tellement à pénétrer dans cet immense cadavre de fer et de béton. Combien d'entre eux sont morts, étouffés par la poussière, écrasés sous les poutres ? Combien se sont sacrifié pour sauver les vies d'inconnus ? Et toutes ces victimes, qui affluent dans les hôpitaux de la ville, conduits le plus rapidement possible par les ambulanciers, accueillis par des médecins dépassés, des internes terrorisés, des infirmiers débordés.

New-York est une ville dévorée par le crime, où l'on ne compte plus le nombre d'accidents. La Grosse Pomme vend du rêve à la planète, et les habitants qui se meuvent dans cette fourmilière, pensent-ils seulement aux pompiers qui interviennent à chaque heure de la journée, aux flics qui tentent de faire de leur ville un lieu sans danger, pensent-ils à tous ceux qui se battent dans l'ombre pour que leurs existences soient la plus tranquille possible ? À tous ceux qui, tard le soir, sont encore là, à veiller pour le bien-être de leurs compatriotes ? Peut-être faites vous partie de ces héros du quotidien que les autres ne voient pas. On oublie trop souvent que sans vous, on ne serait plus en sécurité.

© Sevenways & Arya C