THEO&ARIANE ▲ à l'encre de nos sangs

**PARCHEMINS :** 101 **ICI DEPUIS :** 17/04/2012

chapitre I - à l'encre de nos sang

« ariane l-j carrow & theodore selwyn »

La foule se presse sur le chemin de Traverse, en ce samedi soir, hermétique à l'humanité qui l'entoure, Théodore avance d'un pas souple. Ailleurs, il regarde sans voir, marche sans utiliser réellement mes membres, tout son être semble passé en pilote automatique. Ses muscles raidis diffusent une douleur latente à la base de sa nuque, témoignage physique de son épuisement moral. Lasse de ce quotidien fait de cri et de hurlement, le jeune auror est prit d'assaut par un flot infini de question sans réponse : que diable lui a-t-il pris de choisir ce métier ? N'était-ce pas, comme le pense certainement sa mère, une envie inconsciente de suivre les traces de son frère ainé ? Ses poings enfoncés dans les poches de sa robe noire, les doigts crispés autour du morceau de parchemin qui git, froissé. Une invitation, une convocation n'ayons pas peur des mots, une délivrance, une bénédiction : une soirée avec la belle Ariane. Un sourire vint prendre naissance sur son visage un peu pâle, on devine aisément aux cernes bleutés qui entourent ses iris fatigué, les tourments qui agitent son âme. Tournant au coin de la rue, le jeune homme sentit son coeur s'élancer dans une course folle, rater quelques battements, reprendre plus vite encore sa symphonie. Comment le nier, comment l'avouer ? Ariane l'enchante, l'asservie, le possède. Et, un jour, elle sera à lui, marqué de son sceau, lui appartenant corps et âme, elle sera dévorée par un amour qui n'en est pas, tout comme lui. Rien ne changera ça, ni sa fureur, ni son caractère de lionne indompté. Le jeune sorcier pousse la porte avec assurance, il devine déjà son agacement, entend presque ses os crissés sous la force de son mécontentement. Un faible tintement marque son arrivée, un petit bruit joyeux, qui brise le silence endeuillé de la petite boutique alors qu'il se glisse dans l'obscurité ambiante, une odeur de poussière et de magie noire y règne se conjuguant avec un parfum bien plus doux : le sien à n'en pas douter. Les sens en alerte, tel un chasseur guettant sa proie, il attise son désir de la posséder. Un éclat d'or attire son attention, brulante pépite au milieu de l'opacité persistante ; l'ignorant, il retarde le moment où son coeur deviendra fou. A sa simple vue, il le sait, il sera perdu. Un sourire cynique se trace sur ses lèvres pleines : qui penserait que l'héritière des Carrow travaille ici ? Cachée de la vue de tous, elle évolue sous le couvert d'une ombre indistincte. Lasse de toutes ses simagrées, en manque de sa beauté, le jeune homme s'offre enfin le luxe de poser son regard sur son corps divin de sa fiancée. Déesse filiforme, ses longs cheveux blonds cascadent le long de son dos, sa peau divinement dorée est un appel constant aux baisers. Ariane. Ariane, son prénom se répète à l'infini dans son esprit amoureux. Amoureux de sa passion, de son orgueil, de sa fureur. Mais pas d'elle, Ô Merlin, jamais d'elle. La jolie blonde esquisse un mouvement de colère, ses membres se tendent. Fragile et dangereuse, capricieuse et délectable : elle est tout et son contraire. Un véritable mystère, à elle seule. Il s'approche d'elle, sans mot dire, le silence les entoure d'un voile soyeux et protecteur. Tant qu'aucun d'eux ne prononce la moindre parole, l'illusion d'une idylle demeure, dès lors que son timbre résonne : la rupture se produit. Ses doigts glissent sur son bras, devinant la douceur de sa peau au travers de ses vêtements. Je respire son odeur : douceur acide, tendre âcreté.

« L'ignorance et la fuite prennent fin, trésor. Tu ne peux plus m'échapper », susurre-t-il à son oreille d'une voix victorieuse. L'arrogance transpirait de chaque pore de sa peau, effaçant les sentiments qui naissent difficilement en lui, détruisant les élans romantiques de son coeur. Ils étaient liés l'un à l'autre, bien malgré eux, pour sa plus grande satisfaction, pour la plus rageuse incompréhension d'Ariane : un contrat signé à l'encre de nos sangs, sous les déliés de leurs patronymes.

hj: je suis pas vraiment satisfaite, je trouve ca court et médiocre mais je ne suis jamais douée pour les débuts ! je ferais mieux au prochain ♥

Dernière édition par Théodore Selwyn le Sam 21 Avr - 22:20, édité 4 fois

**PSEUDO :** M.Crazy. **PARCHEMINS :** 25 **ICI DEPUIS :** 18/04/2012

Ariane & Théodore

« Chapitre 1; à l'encre de nos sang »

Enterrée entre les divers ingrédients, l’héritière des Carrow se faisait oublier aux yeux du monde. S’effacer, n’être plus que le souvenir d’une âme, à l’instar de son jumeau, voilà ce qu’elle désirait.. Ô moitié qui lui manquait. Elle se sentait vide, dénaturée depuis la disparition de cet être qui l’avait toujours faite se sentir aimée, ou un tant soit peu, du moins. Le voile de la Mort avait glissé sur la créature endormie, jeune homme malmené par sa famille, si fort cachant si grande faiblesse. Elle n’avait sur la peau que le souvenir du dernier Doloris, celui qui avait fait d’elle une femme forte et froide, une femme comme longtemps elle les avait exécrées. L’adolescente s’était endurcie sous les coups sans jamais en parler à quiconque.. elle, la fragile petite Serdaigle d’autrefois avait si bien pris le caractère d’une Vipère que l’on songeât à une erreur du Choixpeau.. pourtant il n’y eut jamais rien qui comptât autant à ses yeux que le pouvoir de savoir, la saveur d’une connaissance infinie dont elle espérait encore percer les mystères. Là, entre les rayons, voguant hasardeusement, Ariane se prenait à rêver d’une vie meilleure, changeant son passé. Si son éducation eût été différente, sans doute serait-elle enfermée dans une bibliothèque, à sourire au premier venu, à aimer son prochain, au lieu de quoi elle paraissait marbre parmi les marbres, être polaire enfermant en son cœur la fureur du volcan. Ariane, si jeune Ariane.

Un tintement l’extirpa de sa rêverie. D’abord, elle pensa à un client, mais à cette heure, elle se dit que c’était peu probable. Le regard clair vint donc se porter sur ce nouvel arrivant qu’elle reconnu à l’instant même où son odorat en capta le parfum. Ce parfum. Selwyn. Eclair de rage. Comment osait-il pénétrer sur son lieu de travail, dans l’intimité parfaite de son univers personnel ? Le silence d’un échange muet s’étira entre les murs de la boutique ; au bout de sa langue déjà glissait le venin délicieux des prochaines horreurs qu’elle viendrait lui lancer. Fut un temps, elle l’aurait apprécié mais désormais l’idée la révulsait, elle ne pouvait s’y attacher, c’était immoral, impensable. Quelle mouche avait donc piqué sa chère mère ? « Tu n’as rien à faire ici. » Elle aurait dû trouver mieux mais son inspiration s’envole lorsqu’elle croise le sombre des pupilles masculines. Elle sent bien que quelque chose s’agite en elle, en sa présence, elle en sent bien la différence, mais se l’avouer ; jamais. « L'ignorance et la fuite prennent fin, trésor. Tu ne peux plus m'échapper » ose-t-il dire en initiant un contact qui lui fait esquisser un brutal mouvement de recul. L’on eût dit qu’elle s’était brûlée, la princesse aux mèches dorées. Sur le tissu de la robe noire il a ses doigts fermement ancrés, sur ses lèvres déjà viennent se perdre quelques envies interdites dont elle ne prend pas même la conscience. Il souffle à son oreille, elle délivre autour d’eux un doux parfum citronné.

« Ne me touche pas. Ne m’approche pas. Je ne suis pas tienne, Théodore, pas encore. » Elle a le discours d’une enfant avec le ton froid et assuré d’une femme, d’une effarouchée. Douce Ariane qui perd pieds peu à peu. A chaque rencontre elle semble avoir de plus en plus de mal à aligner ses idées. Et le frisson qui s’éprend du creux de ses reins, parcourant la peau gravée du pentacle qu’il n’aura pas l’occasion de voir, de déceler, avant qu’elle n’ait accepté de capituler. Le repousser, encore et toujours. Elle tente une nouvelle fois, princesse prisonnière du serpent lui enserrant l’âme, se nourrissant du sang de ses larmes silencieuses. Amoral . La petite robe noire la moule si bien. Et si dans le fond, son corps appelait immanquablement le sien. « Tu crèveras de désir avant que je n’accepte de passer une seconde de plus avec toi. » Le désir, l’éternelle fin de leurs altercations. Il y avait toujours, sans cesse, cette notion, même latente, entre eux. Selwyn. Cruel Selwyn qui volait un peu plus de son âme à chaque contact. Elle sentait si bien ses doigts sur son bras. Je te veux. expriment ses prunelles azurées tandis que tout son être tente de lui ordonner de fuir, de s’échapper, de la laisser. Elle sait qu’il n’obéira en rien, qu’il ne lui offrira pas cet bonheur. En serait-ce réellement un ? Tout près, Ariane se sentait étrangement vibrer, si loin, elle cherchait une liberté qu’elle ne parvenait pas à attraper. Union forcée de deux êtres déjà liés. Et s’il ne s’agissait là que du Destin ? Oh non, je ne t’aime pas. Je te hais. se répétait-elle inlassablement, dans le silence de ses pensées, comme pour se convaincre, éviter la triste réalité.

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