Ils courraient, bien trop vite pour la jeune femme mais ils n'avaient guère le choix. Il ne fallait pas qu'elle tombe, le moindre faux pas était interdit pour les deux personnes qui pouvaient perdre la vie à tout moment. Les personnes derrière eux s'y connaissaient bien plus qu'eux en terme de course car les deux nés moldus commençaient à perdre de l'allure contrairement aux hommes qui en prenaient d'avantage. Sans que les rafleurs ne s'y attendent, il n'y eu plus aucune trace de leurs morves qui tombèrent sur un sol en bois à l'instant même. « Pourquoi t'as fais ça ? Imagine qu'on arrive plus à transplaner ! » Le visage de la brune s'immobilisa, elle qui s'attendait à un geste de tendresse de la part de son compagnon de route, il n'était rien de tel. « Egle, j'ai tout fait pour qu'on s'en sorte jusqu'à là et toi tu m'emmènes dans cet endroit misérable loin de nos ressources ! Qu'est-ce que tu peux être idiote ! » Elle part ensuite, sans dire un mot à ce dernier à l'étage en prenant les escaliers pas vraiment fiables. Elle avait l'air de s'y connaître. « Tu sais pas ce que ça fait de pas pouvoir être dans la capacité de sentir tes jambes à tel point de ne penser qu'à la façon dont ils vont te tuer et non comment tu vas t'en sortir. » avoue-t-elle lâchement en ouvrant une porte où une image en noire et blanc y était accrochée. Levin la suit, comprenant bien plus qu'elle ne le croyait la sensation que cela produit. « Tu n'es pas la seule à voir chaque heure ta vie défiler avec d'affreux flash-backs dans la tête. » Il pousse un peu plus la porte en bois après le passage de la fille et contemple la pièce qui avait l'air d'être une ancienne chambre. Le décor était spectaculaire. Des voleurs avaient du passer par là, ils devaient sûrement chercher quelque chose d'important pour avoir tout saccager dans cette maison sans importance. « Tu es déjà retournée dans ton ancienne maison en te disant que tout aurait été bien plus facile si tu n'avais pas eu ces fichus pouvoirs ? » demande-t-elle à l'homme en oubliant quelque peu ce qu'il venait justement de lui dire. « Rien n'est facile. Si tu n'aurais pas été une sorcière tu aurais eu d'autres problèmes. » Le regard d’Églantine se montrait plus insistant, elle souhaitait sa réponse, peut-être avec trop d'impatience. « Non ! Non j'ai jamais eu le courage d'y retourner, jsuis pas aussi dépressif que toi Igloo ! » Il dépose ses fesses sur quelques débris de journaux en même temps qu'elle s'installe sur un fauteuil à moitié déchiré. « Tu m'aides à ranger ? » propose-t-elle à Levin qui l'observe avec des yeux choqués. « Attends ! T'es pas capable de te défendre et tu veux ranger la baraque d'un gars qui t'appartiens pas ? » Il rigole sèchemment en serrant les poings prêt à partir de cet endroit. « Et bien sache super-héros-complètement-révolutionnaire que c'est mon enfance ici. C'est tout ce qu'il me reste. » (uc)