-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 chaque rencontre en vaut la peine

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Auteur
Message
THE PHOENIX ▲ farewell the bird
Seven E. Black
THE PHOENIXfarewell the bird
Seven E. Black
PSEUDO : mikan
PARCHEMINS : 275
ÂGE : 29
ICI DEPUIS : 15/04/2012



chaque rencontre en vaut la peine  Empty
MessageSujet: chaque rencontre en vaut la peine    chaque rencontre en vaut la peine  I_icon_minitimeMer 18 Avr - 14:11


SEVEN & ADRIEL



L'obscurité avait toujours effrayé Seven quand elle était petite. Comme tout fillette, elle avait peur des monstres cachés sous son lit et qu'un de ses monstres s'en prennent à elle. Elle criait, elle hurlait, elle pleurait mais rien n'y faisait. Ses parents ne voulaient pas qu'elle soit si faible, si attentive à ses contes moldus qu'elle avait sûrement du entendre par hasard de la bouche d'un enfant. C'était la dure réalité d'un enfant d'une famille telle que la si noble et pure famille Black. Un soir, elle avait cependant osé espérer que ses parents l'aimeraient assez pour la réconforter un tant soit peu. Elle s'était lourdement trompée et avait du en payer le prix. La peur du noir n'était rien après cela, après cette nuit où furieux, son père l'avait frappé pour la première fois, qu'il l'avait blessé si profondément qu'elle s'en souviendrait toute sa vie. Il aurait pu se contenter de la gifler mais apparemment pour lui ce n'était pas suffisant. Il l'avait frappé avec le sort de torture, le sort doloris. Étonnant ? Non. Pas quand on sait que son père s'appelait Thaddeus Black. Allongée sur son lit, pensive, Seven regardait le ciel et particulièrement la lune qui brillait si fièrement au milieu des étoiles. Elle était si détachée de toute l'horreur du monde, si loin de tout ce qu'il se passait ici bas que la jeune femme l'enviait presque. Fatiguée de toute cette guerre d’idéaux qui prenait principalement pour victime les nés moldus, la jeune femme décida de se rendre au mémorial magique. Peut-être parce qu'il représentait exactement tout ce qu'il se passait avec les noms de sorciers purs, d'élèves de l'école de magie morts pendant l'attentat et les blancs laissés par le ministère de la magie quand il a ordonné qu'on enlève ceux des nés moldus dits de sang de bourbe.

Seven sortit donc de son lit et se dirigea vers son armoire où elle en sortit des vêtements avant d'aller s'habiller dans la salle de bain juste à côté de sa chambre. La sorcière essaya de faire le moins de bruit possible pour éviter de réveiller sa soeur jumelle qui devait sûrement dormir à cette heure si avancée de la nuit. Quand elle sortit de l'appartement, elle était vêtue d'une robe noire et d'une cape de la même couleur. Autant éviter tout risque qu'elle se fasse reconnaître dans la rue. Allez donc expliquer pourquoi un membre de la famille Black, autrement dit un enfant du ministre de la magie actuel traînait en pleine nuit autour du mémorial magique. Silencieuse, elle transplana directement à la sortie de l'appartement et apparût dans une petite ruelle non loin du mémorial magique. Satisfaite, elle rejoignit rapidement le mémorial en maudissant le bruit de ses pas sur les dalles. Quand elle arriva devant le mémorial, toujours aussi imposant, elle fut surprise du nombre incroyable de fleurs autour de lui. Sûrement pour l'attentat, pas pour les noms des nés moldus qu'on avait vulgairement effacés de la pierre blanche qui comportera toujours les stigmates de la folie des hommes et plus particulièrement des sorciers. D'elle même, elle alla frôler les blancs que comportait le mémorial. Elle revint à elle quand elle perçut des bruits de pas. Méfiante et alerte, la jeune femme rabattu sa capuche et leva se baguette. La faible luminosité qu'offrait la pleine lune et les étoiles ne lui suffisait pas. « Lumos. » La jeune femme sursauta en se rendant compte que la silhouette se tenait désormais juste devant elle. « Qui êtes-vous ? » Seven fit quelques pas à sa droite pour éviter d'être prise au piège contre la pierre si cette personne osait l'attaquer. Sûre d'elle à cause de son don de legilimens qu'elle savait maîtriser, elle restait toutefois vulnérable.



Dernière édition par Seven E. Black le Jeu 19 Avr - 18:58, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
MUDBLOOD ✖ without liberty
Adriel M. Sullivan
MUDBLOODwithout liberty
Adriel M. Sullivan
PSEUDO : LOU.
PARCHEMINS : 117
ÂGE : 30
ICI DEPUIS : 16/04/2012



chaque rencontre en vaut la peine  Empty
MessageSujet: Re: chaque rencontre en vaut la peine    chaque rencontre en vaut la peine  I_icon_minitimeJeu 19 Avr - 8:22

La nuit tombait sur notre campement. Les étoiles luisaient dans le ciel dégagé. En les regardant, un espoir naissait au creux de ma poitrine. L'espoir d'être un jour à leur place. L'espoir de pouvoir sillonner le monde en toute liberté. Mais n'était-ce pas ce que je m’éborgnais à faire depuis trois ans ? N'avais-je pas traversé tout le Royaume-Uni ? J'avais fouillé de fond en comble ce pays. J'avais voyagé jusqu'en Irlande du Nord. Et pourtant, je me sentais enfermé dans mon propre monde. Je fuyais les Sang-Purs au pouvoir. J'allais là où les traqueurs me l'autorisaient. Je leur obéissais en quelques sortes, car je n'osais pas m'arrêter dans cette course infernale. Je n'osais pas leur faire face et me battre pour gagner ma totale liberté. Je me croyais libre tout en sachant que cet adjectif sonne faux dans mon esprit. C'était triste d'en être arrivé à là.
Le feu crépitait dans la forêt muée d'un silence absolu. Les flammes menaçantes léchaient le bois avant de le dévorer. Je regardais calmement le spectacle. Mes yeux ne perdaient pas un seul détail de l'attaque flamboyante. Je frissonnai malgré la chaleur diffusée par le foyer rougeâtre. Une pensée me vint à l'esprit. Je voyais la violence partout. Elle m'entourait dans ses longues tentacules. Je me demandais si, un jour, je pourrais m'en détacher, la quitter et vivre sans elle. Peut-être... mais il faudra se battre contre elle et j'ai peur de ne pas être à la hauteur. « Alors l'inconnu ? Tu es muet ? » La question m'était adressé. L'homme, un né-moldu comme moi, me fixait curieusement. C'est vrai que je n'étais pas très bavard. Je crois qu'avec le temps, j'ai fini par m'habituer à ce silence plombant. Autrefois, je parlais, je discutais avec les autres, j'éclatais de rire, je me faisais valoir. A présent, je ne suis qu'une ombre pour mes interlocuteurs. Je ne m'en plains pas. C'est moi qui me suis mis dans cette situation. Je hoche la tête négativement. Pourquoi tant de distance ? Cet homme n'a rien de dangereux. Lui aussi fuit le régime. Un sentiment d'indépendance me traverse le corps. Oui, c'est ça. Je ne veux pas m'attacher aux gens et les voir crever ensuite. Je ne veux pas dépendre ni de leurs pensées, ni de leurs actes. « Bon. Je dois aller à Londres demain. Je partirai sûrement très tôt. Ne t'étonne-pas si ma place est vide. » Je hoche à nouveau la tête. Aucun petit sourire reconnaissant n'éclaire mon visage. Mais je le pense très fort. Merci l'inconnu. Je me sens moins seul. Grâce à toi, je ne me sens pas monstre. J'ai découvert des semblables. « J'irai sûrement au Chaudron Baveur. Et puis, je ferais un tour près du Mémorial. » Je ne connaissais pas ces noms. J'en déduisais qu'il s'agissait de lieux magiques. L'homme s'aperçut de ma perplexité. « Sérieusement ? Tu ne connais pas le Chaudron Baveur ? Ni le Mémorial ? » Le gars qui me fait face prend un air abasourdi. Je baisse les yeux, gêné, mais aussi exaspéré par mon ignorance. je suis un Sorcier. Certes un né-moldu, mais la magie coule dans mes veines et je fais parti d'une communauté. Pourtant, je ne connais pas son histoire. J'ignore ce qui se trame au Ministère de la Magie. Pendant toutes ses années au College de Brodick, je n'ai pas cherché à me comprendre. Je me suis cru le seul à posséder des pouvoirs, alors que des millions de personnes me ressemblent. « Non. » L'homme se gratte la tête. « C'est une stèle avec les noms de victimes des dernières générations de Sorciers. Il parait qu'ils ont enlevé les noms des nés-moldus, les salauds. » Sa voix est méprisante. Je le comprends. C'est une souillure que de rayer l'honneur aux morts nés-moldus.

(...)

Cinq ans ont passé depuis ma première rencontre avec un sorcier. Le Mémorial. Je ne le discerne pas encore très bien. Mais je sais qu'il est là, devant moi. La nuit et la brume épaisse m'entourent et m'aveuglent. Je m'approche discrètement. Je commence à apercevoir la pierre. Elle surplombe les environs. Un sentiment religieux embaume presque l'atmosphère. Toute personne passant par là est comme touchée par la gravité de l'instant. Mes pas se font plus discrets et lorsque je craque brusquement une branche que je n'avais pas remarquée, je peste contre moi-même et je m'enfonce dans mon manteau noir et épais. J'avance. C'est alors que j'entends une petite voix. « Lumos. » Une lumière apparait soudainement dans ma direction. Les battements de mon coeur amplifient la cadence et je sursaute. Je n'ai aucune idée d'où vient cette lueur et qui la produise. J'hésite. Fuir ? Rester ? Je m'énerve contre moi. Ne papote pas et fuis espèce de fou! Mes muscles se contractent violemment. Je m'apprête à courir au loin, à me cacher dans une ruelle sombre. Je ferme mon esprit à toute réflexion. Il faut que je m'en aille. Cette lumière n'est pas naturelle. Je parie qu'elle est ensorcelée. « Qui êtes-vous ? » Le ton est sec et méfiant. Cette voix, je la reconnais. C'est celle que j'emploie lorsque je me retrouve devant un Sorcier. Je ne fuis plus. Je reste coller au sol. C'est trop tard pour fuir de toute façon. Elle pointe sa baguette sur moi. Elle peut lancer un sort à tout moment. Mais je sais que je n'ai pas à avoir peur d'elle. Je lève les mains tout en essayant de discerner son visage. Mes yeux ne se sont pas encore habitués à la lumière. Je cligne plusieurs. « Je pourrai vous renvoyer la question. » Aucune connotation ne traverse mes lèvres. Mon ton n'est ni charmeur, ni accusateur. « C'est un lieu public. J'ai autant le droit d'y être que vous. » Je me justifie. Au fond, je ne suis pas si indifférent envers les gens... Je lève les yeux sur la jeune femme dans une dernière tentative de la voir. « Vous pouvez baisser cette lumière ? » Pas de formule de politesse. Ma vie bohémienne ne m'avantage guère. J'en oublie la langue de Shakespeare. Je soupire bruyamment. Je suis pathétique. Après un petit blanc, je lâche : « S'il vous plait. » Je regrette aussitôt mes paroles. Faible. Je ne connaissais pas cette personne. Même si la méfiance dont elle faisait preuve nous rapprochait, je n'étais sûr de rien. Quelle est son sang ? Quel est son statut dans le monde des Sorciers ? Si je venais à tomber sur un Auror ou un traqueur, j'étais un homme mort.
Revenir en haut Aller en bas
THE PHOENIX ▲ farewell the bird
Seven E. Black
THE PHOENIXfarewell the bird
Seven E. Black
PSEUDO : mikan
PARCHEMINS : 275
ÂGE : 29
ICI DEPUIS : 15/04/2012



chaque rencontre en vaut la peine  Empty
MessageSujet: Re: chaque rencontre en vaut la peine    chaque rencontre en vaut la peine  I_icon_minitimeJeu 19 Avr - 19:42

« Surtout dès que tu sens un danger, tu utilises ton don sur la personne dont tu te méfies. » Assise dans son lit, Seven alors âgée d'une dizaine d'années, regardait son père avec effarement. Elle avait lu quelque part qu'un père venait tous les soirs dire bonne nuit à son enfant, la rassurer quant aux monstres cachés sous son lit et le dire que tout va bien et pas lui donner un simple conseil sur les dangers qui l'attendrait dehors quand elle sera majeure et vaccinée. Déjà que c'était quelque chose de rare que le grand Thaddeus Black en personne ait l'amabilité d'aller la saluer .. Debout sur le seuil de la porte, il paraissait presque irréel et la petite fille crut un instant qu'elle rêvait jusqu'à ce que ce dernier ferme la porte et aille s'asseoir au bout de son lit. « Bon comme je suis d'humeur, teste ton don sur moi. » La petite fille n'en revenait pas. Elle qui comptait se coucher et redevenir innocente le temps d'une nuit, rêver de choses qu'elle ne peut pas avoir comme une famille soudée et aimante. Elle allait devoir subir les humeurs de son père et sentir une nouvelle fois ses membres se tordre de douleur sous l'effet du sortilège doloris. Apeurée, la jeune fille se concentra tout de même. Ce serait bien pire de refuser que d'échouer. Au bout de plusieurs minutes à focaliser toute son énergie sur son père, en plissant les yeux à cause de l'effort, en passant en boucle l'image de son père dans son esprit avec le but de parvenir à entrer un tout petit peu dans son esprit, de rompre ses barrières mentales, Seven perçut une pensée, une seule et stoppa toute activité d'un coup. Paralysée, elle fixa son père avec horreur et incrédulité. Lui semblait contrarié voire furieux. « Seven ! » Les larmes d'effroi coulaient déjà sur les joues de la gamine qui savait pertinemment que pleurer était très mal vu dans la famille, surtout qu'elle venait d'assister en une fraction de seconde à la torture d'un né moldu par son père. « Petite inconsciente ! Je t'ai interdit d'aller chercher de telles informations ! Et en plus tu pleures ! Cette fois ça suffit. DOLORIS ! » En un éclair, la douleur avait frappé la petite fille qui gesticulait dans tous les sens sur son lit en priant pour que cette fois, cela s'arrête vite.

(...)

Elle avait bien grandi la petite Seven depuis cette nuit. Maintenant elle était forte et savait ce qu'elle voulait. Alors cet inconnu qui se tenait devant elle n'avait aucune chance de s'en tirer si il voulait vraiment l'agresser. « Je pourrai vous renvoyer la question. » Aucune connotation agressive ou charmeuse. Rien qui ne pourrait alerter davantage la sorcière mais elle l'avait apprit, il ne fallait jamais se fier aux apparences. La preuve avec elle-même, fille du ministre, auror, sang pur, membre de l'ordre. La jeune femme ne fit même pas attention à la justification du jeune homme devant elle. Non, elle l'étudiait et hésitait à sonder son esprit pour en savoir plus sur sa vie et ses intentions quant à sa présence au mémorial magique accessible aux sorciers seulement. Où est sa baguette et pourquoi réagit-il de cette façon ? Un simple lumos n'est pas déstabilisant à moins que .. « Vous pouvez baisser cette lumière ? » Lumière. Drôle de façon d'appeler sa baguette. Au moins, ses doutes sont confirmés. La jeune homme devant elle doit être un né moldu qui n'a jamais ou presque pas eu affaire à de la magie dans son existence. Etant de l'ordre, elle connaît quelques nés moldus et sait qu'ils ne sont pas offensifs, pas si on les rassure. Seven n'attendit même pas la formule de politesse, elle abaissa sa baguette immédiatement plus bas sans pour autant l'éteindre. « Tu es un né moldu n'est ce pas ? » La sorcière en est presque entièrement sûre, elle reconnaît très bien là l'attitude qu'adopte tous les nés moldus face à un sorcier inconnu. Les regards furtifs, l'attention presque dérangeante à sa baguette et à ses mouvements, l'hésitation. La jeune femme souria gentiment et murmura un Nox peu sonore avant de ranger sa baguette dans sa cape. « Tu ne trouves pas cela un peu suicidaire de venir ici ? Même en pleine nuit des personnes mal intentionnées pourraient tomber sur toi. »

Revenir en haut Aller en bas
MUDBLOOD ✖ without liberty
Adriel M. Sullivan
MUDBLOODwithout liberty
Adriel M. Sullivan
PSEUDO : LOU.
PARCHEMINS : 117
ÂGE : 30
ICI DEPUIS : 16/04/2012



chaque rencontre en vaut la peine  Empty
MessageSujet: Re: chaque rencontre en vaut la peine    chaque rencontre en vaut la peine  I_icon_minitimeMar 24 Avr - 8:29

La route avait été longue jusqu'à Londres. J'étais parti ce matin d'un petit village paumé et j'arrivais ce soir dans la capitale d'Angleterre. Deux paysages bien différents en une journée d'intense marche. Arrivé aux portes de la Grande Ville, mes pieds criaient souffrance et je ne sentais presque plus mes jambes. Pourtant, j'avais pris l'habitude de marcher des heures et des heures. Je m'essayais à la randonnée depuis six ans. Normalement, mes muscles supportaient une telle distance. Enfin, j'avais du trop mangé de pain hier. C'est ce qui m'avait certainement alourdi. Je me promettais donc de ne pas me nourrir en trop grande quantité avant de parcourir ainsi plusieurs miles.
J'avais rapidement trouvé le studio que j'avais repéré dans une annonce d'un journal. J'avais appelé le propriétaire il y a deux jours à peine. Lorsqu'il m'a vu pour la remise des clés, j'ai cru qu'il allait partir en courant. Bon, je dois avouer que je n'étais pas du tout présentable. La boue avait éclaboussé le bas de mes vêtements et mes cheveux étaient décoiffés et ébouriffés. On aurait dit un monstre lorsque je me suis regardé dans une glace. Bizarrement, ce soir, la fatigue ne me cantonnait pas au lit. Mes paupières s'ouvraient sans difficultés et ma vue ne se brouillait pas encore. Pourquoi attendre demain ce qu'on pourrait faire le jour même ? Je m'empressais de changer de vêtements et me recoiffais pour ne pas avoir l'air d'un débris. Quoique ça m'aurait arrangé, car j'allais devoir faire attention à mon derrière. Le Mémorial a une grande place historique dans le régime. Des Sorciers en tout genre pouvaient s'y rendre, même par un soir ténébreux. Évidemment, je pourrais laisser tomber cette entreprise. Mais j'avais pris des dispositions, je me mettais en danger pour voir cette stèle, celle dont le vieux né-moldu m'avait tant parlé. C'était il y a plusieurs années de cela et je n'avais pas oublié la gravité de son ton. Ce lieu, tous Sorciers se devaient de la visiter. Qui étais-je si je manquais à mon devoir de citoyen ? J'étais un bon à rien et je donnerai alors raison aux Sang-purs qui nous exterminent. En un coup de vent, je sortis du studio et longeais discrètement les murs jusqu'à la place du Mémorial.

(...)

Et, à présent, ses peurs s'étaient malheureusement concrétisées. Il y avait du monde autour de la stèle. Une personne. Mais qui suffisait amplement à me donner la chair de poule. Le réflexe de la jeune femme m'avait pris au dépourvu. La lumière m'avait aveuglé et effrayé. J'avais entendu prononcer nombres de sorts de la bouche d'un Sorcier et, la plupart du temps, mes acolytes piégés se retrouvaient par terre, les yeux grands ouverts, immobile, sans vie. Ce fut donc naturel que je recule devant ce bout de bois pointé sur moi. Dès lors que je lui demandai d'abaisser sa baguette, la jeune femme obéit. Je fus assez surpris. « Tu es un né moldu n'est ce pas ? » Comment le savait-elle ? Tout le monde pouvait s'approcher de la stèle, non ? Je doutais. Une fois encore, j'étais tombé dans le piège. Ils sont malins ces sang-purs. La petite brune (enfin, pas si petite que ça) semblait être un danger. Pourtant, si elle détestait tant les né-moldus, elle m'aurait déjà lancé un sort mortel. « Si j'en étais un, ça vous poserait un problème ? » Mon ton était défiant, voire provoquant. J'en avais marre qu'on me prenne pour une sous-merde. Toutes ces années, je m'étais caché aux yeux du monde, je m'étais terré, j'avais fui. Pourquoi mes pouvoirs n'étaient pas reconnus ? Mon sang s'échauffait. Soudain, la lumière disparut et j'aperçus la jeune femme ranger sa baguette magique. Certes, ce geste me mettait plutôt en confiance, mais quelque chose me disais que je n'en avais pas fini avec la brunette. « Tu ne trouves pas cela un peu suicidaire de venir ici ? Même en pleine nuit des personnes mal intentionnées pourraient tomber sur toi. » OK, je me faisais engueuler maintenant. La blague! Cette sorcière osait me dicter mes droits et mes devoirs. Ma mâchoire se serra et j'eus l'agréable envie de serrer le cou de cette jeunette. Je m'approchai de toute ma hauteur, les sourcils froncés. « C'est gentil de votre part de me le faire remarquer, mais je crois que j'arrive assez bien à mesurer le danger tout seul. C'est pas comme si on me traquait depuis quatre ans... » Je haussais les sourcils. Ces Sorciers m'énervaient. Ils avaient tout. Le rang sociale, une éducation, un boulot, une famille. Et ils nous faire la morale. Dans l'histoire, c'était eux qui avaient merdé. C'était à cause d'eux que les nés-moldus ne pouvaient plus circuler librement en Grande-Bretagne. « Si ça peut vous rassurer, j'en ai connu des moments suicidaires. » Et pourtant, je me tiens devant toi. « Vous vous inquiétez pour un né-moldu, c'est assez rare dans ce pays... qui êtes-vous ? »
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



chaque rencontre en vaut la peine  Empty
MessageSujet: Re: chaque rencontre en vaut la peine    chaque rencontre en vaut la peine  I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

chaque rencontre en vaut la peine

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» SALOME ❉ à chaque jour suffit sa peine.
» Orchid ∞ Chaque fleur à son poison.
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
until the end :: 
 :: London (ouest) :: Le Mémorial magique
-