MOI, LE MAGICIEN : Hazel, c'est la peur incarnée. Le besoin d'être utile pour ne pas être détestée, pour ne pas être considérée comme une née-moldue sans intérêt, ne pas être victime du baiser du détraqueur. C'est une situation qu'elle vit aussi bien que possible, ne se sentant ni sorcière, ni moldue. Elle n'appartient à aucun des deux mondes, sa famille l'ayant plus ou moins poussée dehors en apprenant sa différence, et les sorciers ne semblant guère faire preuve d'un meilleur accueil. Constamment effrayée par l'impression de n'être assez bien pour personne et pour aucun monde, elle s'applique à être la meilleure dans ce qu'elle connait, à savoir les potions. N'ayant pu disposer d'une éducation correcte en magie, c'est en fréquentant des bibliothèques et Fleury et Bott que la jeune femme s'est cultivée. Elle a recopié des sortilèges, des formules, des potions, s'entrainant dans son coin. Et c'est pour la potion qu'elle s'est passionnée. Déterminée et travailleuse, elle s'est appliquée à en savoir le plus possible, avant de postuler au voile de mort, dont le gérant lui a accordé un poste de vendeuse, forcé de se rendre compte de son talent et sa motivation. Elle joue également des apparences, mystérieuse à souhait afin de laisser planer des doutes quant à son sang. On peut la suspecter d'être née moldue mais on personne ne peut le savoir avec certitude. C'est Ludwig qui la protège d'ailleurs en grande partie, lui fournissant une place de cousine, ce qui lui offre une première armure en cas de questions. Juste et sincère, elle déteste mentir et faire semblant, mais le mensonge et les apparences sont cependant devenues ses meilleures armes. La plupart du temps déterminée à ne pas se laisser abattre, il lui arrive cependant d'avoir des moments de doute et des envies d'abandonner. C'est toujours Ludwig qui la repêche dans ces cas-là. Il est son meilleur allié dans cette lutte constante contre la peur perpétuelle de la mort. Il est un des seuls avec lesquels elle puisse être elle-même sans aucune peur ; et il est le seul à pouvoir la voir telle qu'elle est réellement, c'est-à-dire encore enfantine, au rire particulier et au sourire resplendissant constamment affiché sur son visage. Quelque part vit en Hazel un espoir improbable d'une vie meilleure, d'une vie où elle serait acceptée telle qu'elle est. Et depuis des années, sa vie est sur pause, attendant sans relâche que ce monde prenne fin pour donner vie à un véritable avenir.

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ANECDOTES :

• Hazel est brune, soyons bien d'accord. Et pourtant, il lui arrive parfois de sortir de son appartement miteux avec les cheveux blonds. Il ne s'agit pas là de folies féminines classiques. Elle ne s'amuse pas à se teindre et se déteindre les cheveux, rassurez-vous (quoique, il aurait peut-être mieux fallu que des envies capillaires soient son seul problème...). Elle change la couleur de ses cheveux à l'aide d'un simple sort, mais c'est souvent lorsqu'elle est mal en point. Lorsqu'elle ressent le besoin de paraître une nouvelle personne, lorsqu'elle est spécialement effrayée, qu'elle a peur de sortir... C'est une sorte de renaissance, le temps de quelques instants.

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• L'histoire familiale d'Hazel est... particulière. Et puisque vous insistez, je vais vous résumer la chose. Lorsqu'elle a découvert ses pouvoirs, elle était jeune. Ses parents n'ont pas compris et n'ont pas cherché à comprendre, d'ailleurs. Elle s'est retrouvée seule face à elle-même et face à, elle le découvrirait plus tard, un monde qui ne voulait pas d'elle. Ses parents ne l'ont jamais reniée à proprement parler, mais lorsqu'on est éjecté gentiment de sa famille parce qu'on effraie, je vous assure que le message est parfaitement clair. Hazel leur a voulu très longtemps, et si l'ordre ne l'avait pas pris sous son aile, elle ne serait pas là où elle est aujourd'hui. A vrai dire, elle ne serait probablement plus de ce monde. Mais maintenant qu'elle a grandi, maintenant qu'elle a rencontré quelqu'un qui la prend comme elle (sans mauvais jeu de mot), c'est la mort qu'elle redoute, et plus ses parents et leurs réactions superficielles. Et à chaque fois qu'elle voit la mort de trop près, c'est d'abord à Ludwig qu'elle pense, mais ensuite, ce sont ses parents et sa sœur qui apparaissent dans son esprit. Et si elle retournait les voir maintenant, que diraient-ils ? Que feraient-ils ?

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• La brune est futée. Aux aguets, en permanence. Consciencieuse dans chacun de ses mouvements, Hazel a un esprit qui fonctionne à la vitesse grand V à chaque moment de la journée et de la nuit. Son esprit ne connait pas de trêve, prêt à entrer en action si le besoin s'imposait. A chaque endroit, elle prend soin de vérifier les sorties, les possibilités, les échappatoires.

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• Hazel n'a pas eu la chance de fréquenter Poudlard, et il sera aisé de comprendre pourquoi. Malgré tout, la brune n'a eu de cesse d'enrichir ses connaissances, fascinée par ce tout nouveau monde. Et la matière qui l'a particulièrement séduite, c'est la potion. Elle est incollable en la matière, prête à expérimenter de nouvelles potions lorsque l'occasion se présente. Et figurez vous que dans l'arrière boutique du Voile de Mort, c'est une potion particulière et très utile qu'elle a confectionnée en mélangeant cheveux de Vélane, crin de licorne et autres ingrédients dont nous tairons la nature -secret professionel. Malheureusement, ce n'est pas le genre de potions très accessibles, du fait de la rareté de nombre des ingrédients qui la composent... Malgré tout, Hazel en a une petite fiole cachée sous son matelas, chez elle. Les effets de cette potion ? Ceux d'un Dissendium... Et pour quelqu'un dans sa situation, ça vaut tout l'or du monde. Tellement qu'elle n'ose même pas s'en servir. Elle pourra toujours se faire enterrer avec, hein.

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• Hazel ne fait confiance qu'à très peu de personnes. Et parmi celle-ci, on retrouve Ludwig, son meilleur ami et frère de cœur. Parce qu'il a été là dès le début, et qu'il n'a jamais quitté ses côtés, malgré les menaces qui planent à présent sur eux deux. Il est le seul qui peut lui faire oublier, même le temps de quelques instants, qu'elle n'est rien d'autre qu'un système circulatoire qui ne transporte que du sang de trop mauvaise qualité pour être accepté tel qu'il est, faisant d'elle une paria auprès d'une communauté qui ne comprenait pas. Et Ludwig, lui, comprend.