La joue collée sur le sol boueux et sale, les flammes léchaient le plancher et progressaient à une vitesse hallucine. A moitié étouffée par la fumée crée par l’incendie, elle suffoquait en assistant impuissante à la scène qui se déroulait devant ses yeux terrifiés. Elle en avait presque oublié la douleur de sa mâchoire cassée et le goût de rouille qu’avait le sang qui avait envahi sa bouche. Immobile sur le sol, elle apercevait les silhouettes de ses parents mais n’entendait que les mots violents et durs qui sortaient de leurs bouches. Ses parents semblaient tellement absorbaient dans leur dispute qu’ils semblaient en avoir oublié tout le reste. La jeune fille essayait de crier mais aucun son ne parvenait à sortir de sa bouche alors que la douleur irradie son corps endolori. Les flammes arrivaient à sa hauteur, elle le savait, elle allait mourir, sans rien pouvoir faire…


Elle se réveilla en sursaut, elle sentait le martellement d’une main sur sa joue droite « Lève toi, Valkyrie ! » claqua la voix menaçante de son géniteur dans l’obscurité. « Je suis désolée, père. » s’excusa la silhouette blonde qui se glaça d’effroi face au regard glacial de son père. Son corps commença à trembler de façon incontrôlé. Cela ne lui était jamais arrivée, pas de cette façon, si violente. Son père tourna les talons et sortit de la pièce en laissant la porte grande ouverte. Il n’avait jamais eu le gène paternel gravé sur le revers de la médaille. Les deux seules raisons pour laquelle il avait fondé une famille étaient pour faire perpétrer la lignée des Malefoy mais aussi pour se faire passer pour un père modèle quand il était en compagnie de ses collègues rafleurs. Elle avait tellement peur de son père, que la jeune fille était prête à tout pour le satisfaire. Alors que ses genoux tremblaient, Bathilda Malefoy entra dans la chambre de sa fille unique. Les traits sévères que Valkyrie lui connaissait, semblait avoir imprégné son visage mais elle contrastait totalement avec les manières très maternelle de Madame Malefoy.

Elle balaya de haut en bas, le corps de sa fille, cachée sous un ample t-shirt décoloré, qui s’arrêtait à ses genoux. Elle planta son regard dans les yeux de sa fille et posa ses deux mains autour de son visage de poupée. « Valkyrie, ta tenue n’est pas digne d’une Malefoy. Alors, fait moi plaisir et habille toi correctement. Nous t’attendons dans la salle à manger. ». Les paupières encore lourdes de sommeil, il tituba presque jusqu’à son armoire qui s’ouvrit dans un grincement sourd. Son réveil posait en évidence sur sa table de chevet et affichait en grosse lettre rouge 3.48 a.m. Alors qu’elle rassemblait ses cheveux en une queue de cheval, elle se demanda ce qui avait bien plus poussé ses parents, à la réveiller à presque, quatre heures du matin.

Elle traversa le long corridor sombre et froid qui menait à la salle où l’attendait ses parents. Elle s’assit autour de la table, à sa place habituelle. La pièce était plongée dans une pénombre partielle. Un calme effrayant régnait dans la salle à manger du manoir. Le silence n’était entrecoupé que par les claquements de doigts de Tomas Malefoy sur la table massive. « Quelqu’un à donner un gant à un elfe de maison. Je veux savoir qui ! » articula Tomas, d’un voix presque solennel et dure. « C’est moi ! » se dénonça-t-elle alors qu’elle avait senti le regard insistant de son père la jaugeait quelques secondes. Son père dédaigna sa baguette et cria rageusement « DOLORIS ! ». L’adolescente tomba de sa chaise mais resta interdite, elle souffrait, c’était comme si on la brûlait vive. Ce feu ardent, la dévorait toute entière.