chapitre I - la déchéance d'un ange
Elle avait su le posséder comme aucune autre femme ne l'avait fait. Il ne l'avait jamais autant détesté. Le son de sa voix le faisait frémir, l'odeur de ses cheveux lorsqu'elle passait à côté de lui dans les couloirs lui faisait perdre la tête, il avait voulu la gifler, lui faire mal. Tout ça, c'était sa faute à elle. Elle était trop elle, et au fond ça le détruisait. Il la voulait. Il l'avait toujours voulue, depuis le début, sans répit. Il ne savait pas comment faire pour qu'elle sorte de son esprit. Elle trouvait une fine brèche dans laquelle elle s'introduisait, tel un poison. Il voulait seulement oublier cette obsession qu'il avait pour elle. Elle était trop intelligente, trop irréprochable pour qu'il puisse dire qu'il était amoureux. Jamais il ne le serait. Il voulait la corrompre, faire éclater ce masque de petite conne quelle arborait fièrement. Alors il la poussait à bout, faisant des allusions malsaine uniquement pour voir le petit air de vierge effarouchée qu'elle portait et qui le faisait sourire. « Je te hais » avait-elle dit d'un ton froid alors qu'il l'avait entrainé dans un petit coin sombre pour lui dire quelques gentillesses au creux de l'oreille. « Et moi je te conseille de ne pas me pousser à bout ! » l'avait-il menacé en passant son doigt sur sa joue, presque tendrement avant de lui agripper violemment les cheveux. Elle avait gémi, de la peur dans les yeux, et il ne l'avait jamais trouvé aussi belle et attirante qu'à cet instant. « Tu n'arrêtes pas de souffler le chaud et le froid. Qu'attends-tu de moi ? » avait-elle dit en plantant ses yeux dans l'acier des siens, avant de le voir flancher, imperceptiblement. Une crispation de la mâchoire. Ses yeux qui cillent. « Je ne sais pas » murmura-t-il en s'éloignant à grands pas. Il avait fini par la fuir comme la peste, mais c'est elle cette fois qui venait lui lancer des piques. Elle préférait qu'il la déteste et qu'il le montre plutôt que l'indifférence dont il faisait preuve. « Qu'est ce qu'il se passe ? Tu fuis ? Tu es un piètre sang-pur, moi qui te pensait plus vil que ça... Tu me déçois » Il avait serré les dents en lui lançant un regard noir. Il l'avait plaqué avec violence contre le mur. Cette fille était insupportable ! « Je te hais à un point que tu ne peux imaginer. Tu as mis des faiblesses en moi ! » elle avait à peine eu le temps d'ouvrir la bouche, qu'il l'avait embrassé avec hargne.

chapitre II - un battement de coeur
Les rayons de soleil venait caresser sa peau nue, réchauffant les draps dans lesquels elle était emmitouflée. Elle papillonna des yeux quelques secondes avant d'ouvrir complètement les yeux, analysant la pièce dans laquelle elle se trouvait avant de plonger ses yeux dans les siens. Assis sur le rebord de la fenêtre, une cigarette entre les lèvres, il la dévorait du regard, littéralement. Le rouge monta vite aux joues d'Abigael, alors qu'un sourire en coin se dessinait sur les lèvres du jeune homme. Elle n'a pas le temps de dire quoi que ce soit, que des bras l'étreignent, la serrent, à l'en étouffer. « Je t'aime... » chuchote-t-il. Elle s'en veut brusquement. D'avoir cru que ça marcherait, d'être tombée si facilement, en un claquement de doigts. Il ne lui pardonnera jamais, pas après ce qu'elle s'apprête à lui confesser. « Fin... » Les mots se bloquent dans sa gorge, elle se lèvent, lui tourne le dos pensant que ça l'aidera. Mais elle sent son regard lui bruler le dos. « J'ai quelques chose à te dire... » Il ne dit rien, ne bouge pas, silencieux. Au fond, il sait déjà ce qu'elle va lui dire. « Je t'ai menti. » Les mots s'abattent. Violent. Un long s'en suit, ou aucun des deux n'osent prendre la parole. « Tu devais t'en douter n'est-ce pas ? Tu avais bien remarqué que le nom d'Evans n'était pas très répandu dans le monde magique... » Elle se retourne, le regarde, et regrette tout de suite son geste. Les yeux de Finnick ne reflète plus que de la haine. La haine que tout sang-pur se doit de ressentir envers une née-moldue.