Je ne pensais pas que c'était le genre de truc qui pouvait m'arriver. Tomber en amour, c'est dangereux et ce n'est certainement pas pour les Lestrange. Je sais déjà que je serai fiancé à une femme de pure lignée. C'est la tradition, je n'ai pas le choix. Toutefois Olivia était différente. Elle me faisait sentir mieux, plus moi et moins Lestrange. J'ignorais pourquoi c'était ainsi. Je ne lui avais pas parlé de toutes nos années d'études. Une Serdaigle sang mêlée ne devait pas trainer avec moi. Ça c'était fait, finalement. J'ai vingt ans, je suis amoureux et Leander me fais pas chier en ce moment. Ma vie est foutrement belle. « J'suis désolée Vesp. C'est terminé. » Évidemment, j'ai parlé trop vite. Je ne crois pas comprendre, mais c'est le cas, pourtant. Elle me laisse tomber. La seule personne qui ne l'avait jamais fait. J'essaie de poser mon regard dans le siens, mais elle m'évite, parce qu'elle me connait. Puisque je sais également comment elle est, je sais qu'elle n'en a pas terminé. Je ne veux pas en entendre plus. « casses-toi. » Elle doit impérativement s'en aller. Elle est à demi moldue, je ne devrais même pas être là avec elle, ressentant tout ces sentiments. Je n'ai définitivement pas été élevé pour ce genre de situation. Je n'ai pas été préparé. Des poings remplacent mes mains, les phalanges blanchissant à vue d'oeil. Elle pose ses deux mains contre mes joues et je n'ai qu'une envie, l'embrasser ... ou la tuer. « je sais que c'est pas ce que tu voulais entendre, mais ... » Je me défais de son emprise. Je le sens revenir. Ce comportement dément, ma folie passagère. Je plaque mes deux mains contre ma tête et je l'interrompt. Pour son bien et définitivement pour le mien. Je dois chasser les pensées qui surviennent dans mon esprit. Le gène Lestrange, celui qui est notoire concernant la violence, la folie, le sang, je le sens couler dans mes veines. « CASSES-TOI, OLIVIA. » Elle ne comprend pas. Ne comprendra jamais, elle n'est pas une Lestrange. Je la repousse brusquement, fermant les yeux. J'aimerais me contrôler, mais ça n'a jamais été ma force. Je lui lance un regard d'avertissement. Je ne répondrai plus de mes gestes si elle continue à faire la conne ainsi. Si la maison Gryffondor avait existé, si Godric n'avait pas été tué, elle en ferait probablement partie. « Non. » ça ne me prend pas plus. J'en ai terriblement envi et j'ai essayé de l'avertir. Ma baguette se lève rapidement dans les airs alors que le sortilège de la douleur est prononcé. Ma -désormais- ex petite amie se tortille sur le sol, au proie avec une douleur immense. Un rictus se loge sur mes lèvres et je ne peux l'enlever. Toute morale est effacée de mon système, alors que je jubille devant la torture de cette fille que j'aime. « Je t'avais dis ... putain t'es conne de pas m'avoir écouté. » que je suis souffle lentement contre l'oreille. Je pose ma main contre son cou et force lentement. Je la sens suffoquer. Le bout de mes doigts s'enfoncent dans sa gorge et j'aime ça. Elle me supplie du regard, mais je ne compte pas arrêter de la faire souffrir. Je sors ma baguette de nouveau et lance un Rictusempra. Il fallut vingt et une heures avant que je ne la tue réellement. Une heure pour chaque année de vie qu'elle possédait. Le sang avait versé et ma conscience avait basculée. Là où je semblais avoir un équilibre de vie, ce n'était pas le cas. Cette mort -seule spéciale parmis tant d'autre- m'avait marqué. L'humanité dont je n'avais jamais vraiment fait preuve commençait à apparaître sous la forme de la culpabilité.